Atelier écriture

 Après « La Beauté »

Tout le monde a écrit ou dessiné et ça aussi c’est beau !

Beauté, beauté, beauté
Pourquoi faut-il pleurer
Quand on te voir surgir
Un matin de mai
Sur le bord de la margelle mouillée

La beauté

Ce qui plait aux yeux
Ce qui plait aux oreilles…
Différente à chacun,
rassembleuse, elle agit sur l’âme
et provoque des sentiments de joie et d’amour.

 

Beau comme le thé
Que tu me verses
T’es belle
Comme une statue de Thèbes
– Et toi
T’es beau
Lorsque tu bottes en touche

Il suffit de rien, d’un instant, d’un regard,
d’un air de musique, d’une voix, pour qu’elle jaillisse avec malice, ravie de nous jouer un tour. Elle, la beauté si fugace et pourtant si puissante.

Sonia

Les pétales de mon cerisier
Se sont envolés
Neige  de printemps

Un galet dans ma main
Se souvient de la vague
Et s’enrobe d’écume

 La beauté,

C’est le coucher de soleil qui se reflète sur la mer
C’est la montagne pure quand on a les cheveux au vent
C’est la culture, l’art, la musique, la nature
C’est s’asseoir sur un fauteuil près du feu
C’est les larmes, les rires volés, l’amitié, l’amour, c’est

Selma 14 ans

  

La Beauté…un instant… d’éternité

« La Beauté est comme la vérité : il n’y en a pas qu’une… »

Sable doré
Sable mouillé
Pas d’oiseaux imprimés
Etoilés
Chemin à suivre
Vague sui roule
Ecume
Effacées les traces
Souffle du vent
Odeur des algues
Vague toujours revenue
Soleil voilé
Beauté fugace

Anne

 

 Il suffit de rien, d’un instant, d’un regard, d’un air de musique, d’une voix, pour qu’elle jaillisse avec malice, ravie de nous jouer un tour. Elle, la beauté si fugace et pourtant si puissante.   Sonia

Un pointu avec sa voile latine navigue sur la méditerranée
Au loin une falaise plonge dans le bleu cobalt…
Une mouette rieuse survole la barque
Une tortue marine remonte des profondeurs…
A la recherche de méduses
Un dauphin saute devant la proue
L’Homme à la barre est heureux…

Franck RAINAUT

 Après « C’est le Monde en feu » 

Les enfants des écoles de Contes ont écrit :

Cher arrière Grand-père Poilu,

Aujourd’hui, nous sommes nombreux et de tous les âges, à Contes et un peu partout en France à nous rassembler autour des monuments aux morts pour vous rendre hommage, pour vous dire merci d’avoir sacrifié vos vies pour nous permettre de vivre dans un monde libre.

Nous avons lu avec nos camarades de classe certains de vos courriers que vous avez envoyés à vos familles pendant cette affreuse guerre. Nous avons réalisé que cela a dû être vraiment horrible.

Nous avons aussi bien compris le message que vous vouliez nous faire passer, à nous tous, vos enfants, petits enfants, arrières petits enfants….Votre rêve de nous voir construire un autre monde plus fraternel, un monde de paix.

On peut vous dire que vous n’êtes pas morts pour rien puisque même s’il y a malheureusement eu une seconde guerre mondiale, cela fait plus de soixante-dix ans que nous vivons en paix.

Aujourd’hui nous vivons dans un très beau pays, la France, que nous aimons. C’est un pays de liberté où les habitants sont égaux et s’entraident : un pays fraternel.

Malgré cela, il y a encore des guerres dans certains pays et donc de la souffrance. Il y a des personnes qui meurent encore de faim ou qui n’ont pas de maison. Il y a des femmes et des enfants qui sont maltraités. Il y a des enfants qui ne peuvent pas aller à l’école. Il y a des animaux prisonniers dans des zoos. Il y a des pays où des personnes peuvent acheter librement des armes et s’en servir, parfois, pour tuer d’autres personnes…

Au niveau de l’environnement, notre planète est un peu détraquée…Il y a beaucoup plus de tempêtes et d’ouragans qu’avant… Des scientifiques disent que nous en sommes, nous les humains, un peu responsables. Il faudra que l’on trouve des solutions à ces graves problèmes qui pourraient, un jour, menacer la survie de l’espèce humaine sur Terre…

Si vous avez été capables de supporter l’enfer des tranchées, peut-être que nous arriverons à changer le monde pour qu’il soit merveilleux.

Lors de la lecture débat « L’école d’antan » 

tout le monde a écrit à la manière de G. Perec : Je me souviens …

 

Je me souviens d’une éclipse totale. Depuis des jours, tout le monde en parlait. Il n’y en aurait plus avant 40 ans. Le comble réside dans le fait que nous avons été obligés de ne pas y assister. Nous avons dû nous éclipser. La force de l’ombre avait eu raison de nous.

Je me souviens sur le chemin de l’école, avec mon frère et un ami, de nos arrêts à l’alambic près de la rivière avec dégustation obligatoire et de notre retour bien plus « légers » à la maison.

Je me souviens des manuels scolaires de ma grand-mère paternelle et des devoirs partagés avec beaucoup de sévérité, et du soutien affectueux de mon arrière-grand-mère.

Je me souviens de tous mes instituteurs.

Je me souviens d’un chewing-gum glissé dans la poche de mon tablier en petite section maternelle par peur d’être réprimandée par la maîtresse.

Je me souviens des balles confectionnées avec du papier pour jouer au foot avec les copains dans la cour.

Je me souviens des nèfles que nous mangions au mois de juin alors qu’avec ma copine Chantal nous révisions le Baccalauréat sciences expérimentales à l’école Normale de Nice, isolées sur une petite terrasse…et bien à l’abri… c’était le bon temps mais nous ne le savions pas…

Je me souviens de la pub pour le dentifrice signal à rayures devant laquelle je passais pour aller à l’école. Je me suis demandé longtemps comment elles ne se mélangeaient pas à l’intérieur du tube.

Je me souviens de ma première rentrée, au CP. Je n’avais pas de cartable, juste un sac à anses en toile bleue cousu par ma mère, mais avec mon nom magnifiquement brodé en rouge vif dessus.

Je me souviens de Mme B., mon institutrice de CM2. Elle avait divisé la classe en groupes. Chaque groupe avait choisi une voiture dessinée, coloriée, découpée et épinglée sur un circuit. En fonction de notre travail et des résultats scolaires du groupe, la voiture démarrait et avançait ou non toutes les semaines. Il régnait dans la classe une entente que je n’en avais jamais connu en tant qu’enfant. Je l’ai retrouvée, M. B. au collège, lors de mon premier poste d’institutrice. Entre temps, j’avais compris qu’elle pratiquait la pédagogie Freinet et les méthodes actives que j’avais découvert aux CEMEA.

Je me souviens, en 1954 Mendès France avait décidé de donner un verre de lait à chaque petit écolier, et comme je ne supportais pas le lait, j’avais droit à 3 petits « thés Brun » en remplacement.

Je me souviens de cet hiver où il faisait si froid que la Saône transportait des icebergs, mais oui, de gros iceberg. Et nous avec nos grosses chaussettes sur nos jambes nues…

Je me souviens du bruit de la baguette de la maîtresse quand elle frappait les mots un à un sur le tableau pour nous faire lire.

Je me souviens du remplissage d’encre des encriers par la maîtresse avec une bouteille d’un litre, munie d’un bec verseur comme l’huile. L’encre était violette à l’époque et d’assez mauvaise qualité.

Je me souviens de la marelle dessinée dans la cour, du goûter partagé à la récré, de la pause méridienne dans la forêt communale proche de l’école, du petit effectif de la classe : 18 élèves !

Je me souviens des cabanes sous les escaliers verts de la cour de la maternelle. Je me souviens de l’excitation d’aller acheter les affaires d’école à Auchan.

Je me souviens des « Misérables » lu par mon maître de CM1.

Je me souviens des akènes, fruits des érables ombrageant la cour. Nous les lancions en l’air et les baptisions « hélicoptères ».

Je me souviens de mon premier instituteur, j’avais 6 ans et il me paraissait très vieux. Rencontrant, beaucoup plus tard sa fille, elle m’apprit qu’à l’époque, il avait à peine 30 ans. Je me souviens de l’hommage annuel à Pierre Merle, ancien directeur de l’école arrêté devant ses élèves et mort plus tard en déportation.

Je me souviens des goûters que me portait ma mère à 16h30, à la sortie de l’école. Pain et confiture, pain et chocolat, enfouis dans un emballage de café qui en gardait encore l’odeur.

Je me souviens des séances de cinéma au Politeana, place Garibaldi. On portait 20 francs (c’était au début des années 60) pour payer l’entrée.

Je me souviens de l’indicatif de la radio scolaire.

Je me souviens que notre instit nous donna une rédaction « Vous êtes un oiseau migrateur, vous allez passer l’hiver dans un pays chaud, où allez vous ? » quel merveilleux voyage j’avais fait…

Je me souviens des boules de coco, des roudoudous achetés, échangés, avalés.

Je me souviens des « pâtés », tâches d’encre, lorsque la plume accrochait le papier, du « tout recommencer »

Je me souviens du plaisir à retrouver un bon point le matin dans le cahier, que l’on convertissait en image. Cochons, vaches et leurs petits, tulipes et tant d’autres délices.
Je me souviens des crayons d’ardoise avalés, du verre de lait qu’il fallait boire pour les faire passer.

Je me souviens des grandes affiches pour l’histoire, du cardinal de Richelieu avec son auréole, si nous étions sages, nous en aurions une aussi.

Je me souviens du voyage en Corse en bateau avec Mme Angeli.

Je me souviens de ma première rentrée comme maîtresse.

Je me souviens de ma copine Géraldine.

Je me souviens de Monsieur Canari, notre professeur de français au collège, et qu’on appelait « l’oiseau ». Et c’en était un drôle.

Je me souviens des buvards et des protège-cahiers que j’allais quémander dans les magasins le jour d’avant la rentrée scolaire.

Je me souviens des parties de ballon prisonnier le samedi après-midi sous le préau.

Je me souviens de l’éclipse totale de soleil, un matin où nous sommes restés dans la cour ;

Je me souviens de Madame Legembe l’institutrice aux cheveux blonds qui m’a appris à lire. Je n’ai pas oublié depuis.

Je me souviens des boulettes de buvard trempées dans l’encre qu’on projetait avec un élastique depuis le fond de la classe sur les fayots du premier rang.

Je me souviens de la sorcière de l’année suivante qui nous tirait les oreilles et qui nous mettait au coin les genoux sur une règle carrée quand on faisait des bêtises. Quand on vivait quoi !

Je me souviens des bureaux à pupitre avec leurs encriers en porcelaine. Je me souviens des buvards des peintures Ripolin.

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