C’était vendredi à la Rampe Rouge de Magnan, si vous n’avez pas pu venir, voilà de quoi vous faire frissonner quand même…

Vendredi 14 avril, à la salle de la Rampe rouge à Nice, nous avons repris les textes lus à l’occasion de la Nuit de la lecture de janvier 2023 sur le thème de la peur.
Les auteurs mis à l’honneur ce soir-là furent : J.M. Ribes, D. Fossette, G. de Maupassant, Ph. Lançon, P. Lemaître, Colette, R. Topor, K. Gibran.
Les lectrices et les lecteurs ont su, grâce à la justesse de leur voix, susciter, parmi les spectateurs, des moments de frayeur mais aussi de rire.
Daniel et son orgue de barbarie, Célestina, ont insufflé à la soirée une atmosphère inquiétante grâce à la musique du film « Le troisième homme » et à la « Complainte de Mackie », tirée de «l’Opéra de quat’sous » de Kurt Weil.
De son côté, Franck a interprété, de façon très convaincante, la chanson « La peur » dont il est à la fois l’auteur et le compositeur. Il s’accompagnait, bien sûr, à la guitare. Franck et Anne ont clôturé le spectacle avec la chanson « Lysandre » (traditionnel XVIII ° siècle).
Un moment de plaisir pour toutes les personnes présentes.                                             Nicole S.

Daniel et sa Celestina à la Rampe Rouge, ambiance garantie

l’Opéra de quat’ sous, dont le titre original en allemand est Die Dreigroschenoper (littéralement l’opéra de trois groshen) est une comédie musicale allemande de Bertolt Brecht et de Kurt Weill (pour la musique). Elle fut créee le 31 août 1928 au Theater am Schiffbauerdamm de Berlin, puis en version française le au théâtre Montparnasse

La complainte de Mackie est la chanson d’ouverture de l’Opéra de quat’ sous, elle est devenue un standard de jazz grâce à sa reprise entre autres par Louis Armstrong et par Ella Fitzgerald sous le titre Mack the Knife.

Elle est inspirée de la pièce du dramaturge anglais John Gay, The beggar’s opera (1728)

La Complainte de Mackie, B. Brecht, Vian

by Daniel et sa Celestina

Paroles de la chanson La Complainte De Mackie

par Boris Vian

Paroles: Bertolt Brecht, fr: Boris Vian, musique: Kurt Weill, 1956

Version chantée notamment par Mouloudji et Catherine Sauvage

Les dents longues, redoutables
Le requin tue sans merci
Le surin au fond d’la poche
Sans reproche, c’est Mackie

Sur les bords de la Tamise
Le sang coule dans la nuit
On périt les poches vides
Poches pleines, quelqu’un fuit

Gens de bien ou hommes riches
Disparaissent au grand jour
Sur leurs traces, quelqu’un passe
Qui ramène le butin

Jenny Trowler agonise

Un couteau entre les seins
Sur les rives dans l’eau grise
M’sieur Mackie s’en lave les mains

Et la veuve d’âge tendre
Que l’on viole dans son lit
Que l’on vole sans attendre
Le gentleman, c’est Mackie

Le feu gronde dans la ville
Le feu brille, la mort vient
On s’étonne, on questionne
Oui mais Mackie ne sait rien

Le sang coule des mâchoires
Au repas du grand requin
Mains gantées et nappe blanche
M’sieur Mackie croque son prochain…

Hum hum hum
C’est Mackie

Quelques affiches de films inspirés par la comédie musicale de Brecht