Je suis journaliste et je suis venue me confiner chez mes parents ouvriers dans le sud. Je n’ai peut-être pas la plume de Leila Slimani et des auteurs qui racontent leur confinement. Alors, voilà mon anti-journal de confinement.
Trois fois mon père...
Indispensable…comme le travail de ces petites mains de l’ombre, ouvriers, livreurs, caissières, femmes de ménage… Quand ils parlent de travail, là-haut, à 700 km d’ici, je suis sûre qu’ils pensent aux costumes marchant vers la Défense, à ceux qui peuvent travailler dans la com’, la pub’, le web et autres raccourcis dynamiques.
Les métiers des ouvriers ne se télétravaillent pas et ça fait bien longtemps que les décisions politiques s’abattent sur eux en oubliant leur existence.
Ma mère passe des coups de fil à la place de mon père depuis toujours. Même s’il est arrivé en France à 30 ans, ils reste impressionné par cette langue semée d’embûches qui pourrait trahir ses origines marocaines, donc à l’extérieur mon père parle peu, il travaille. Et face à l’épidémie, ce n’est pas la mort qui l’effraie mais le manque d’argent. La mort, ici, on sait qu’elle peut s’abattre à n’importe quel moment
Une fille d’ouvrier qui a les moyens de faire des études à Paris…Un peu romancé le parcours.
Peut-être…
Quelle justesse sobre dans la description de l’injustice sociale. Merci pour cette lecture
J’aimerais connaître la source de ces témoignages pour éventuellement pouvoir m’y reporter…!
Merci…
Il s’agit d’un texte paru sur Twitter et cité dans l’emission Arrêt sur Image