Voici 3 extraits du livre de Loïc Demey « Je, d’un accident ou d’amour », Editions CHEYNE EDITEUR

Je, d'un accident ou d'amour - Extraits n°1

par Loïc Demey, lu par Odile

Je, d’un accident ou d’amour

 

1.

Je, Hadrien. Et Adèle en tête.

Elle m’obsession. Ses grands yeux verts dans mon regard me folie, ivresse d’Adèle.

Hier soir encore, ici-même, assise en couturier après l’amour et bouteilles de vin blanc tiède.

            Adèle, seulement Adèle…

 

Mégot dans le cendrier lorsque sonnerie du téléphone. Cinquième appel, patiemment et nerveux. Nouveau, longtemps du message.
Delphine se colère et se plaintes.
Mais Adèle, rien qu’Adèle.

 

3.

Depuis, ma pensée se désordre. Mon langage se confusion. D’un commencement comme ça. Je voiture Adèle jusqu’à la gare de l’Est, elle se départ chez elle, distance d’ici. Bien trop lointain. Elle m’aamour, je l’énormément, mais elle s’en retour. A trois centaines de kilomètres.
Je l’au-revoir du quai, elle me cadeau d’un baiser avant disparition. Je larmes et m’injuste, je me rage, je me seul en voiture. Je me ville, je me boulevard périphérique, je sanglots de plus grand et m’aveuglement avec peine et courroucé. Je me vitesse et perte de contrôle.
Je dérapage. Un arbre. Ma tête se coup dans le volant. Je m’inconscient puis m’ouverture un œil. Rétroviseur. Rien de gravité ou presque rien.

            Depuis ma pensée se confusion et mon langage se désordre. En cause d’Adèle ? A raison du choc ? J’ignorance l’exact comment du pourquoi. Je me perdition des mots, je m’égarement des phrases. Mes idées en déréglage et expression d’incohésion.

            Je, d’un accident ou d’amour

Je, d'un accident ou d'amour - Extraits n°2

par Loïc Demey, lu par Odile

5.

            Soir premier

On se chez moi, on s’appréhension.

Elle se cheveux déliés, je me chemise légèrement déboutonnée. On se distance respectable pour le moment, on se musique de chambre sans danse de salon.

La pendule se tic-tac, je me tactique : je la cil et vœu en frôlement de joue. Elle me sourire puis se soupirs.

On ne se mensonges pas. Elle et Martin, Delphine et je. Mais nous, ici et uniquement. On se silencieusement, on se délices de l’instant.

Elle se saphir dans le regard, paupières précieuses et clignements.

Je la lèvres. Enfin

 

6.

Je l’affection aussi Delphine. Mais, depuis quelques mensualités, nos sentiments se pâles et se fades. Le rouge se rose et le blanc se boue.

            On se trente ans passés avec pas l’envie de seul. On se fatalité, on se facilité. On se quotidien, on se tablette tactile et téléphone portable au petit-déjeuner. Le soir, on se télévision au lit. Elle se séries, je me navets. Et l’on se corps de moins en moins.

            Notre couple s’usure. Jusqu’à la corde.

            On se rituels : je me samedi chez ses parents, elle se dimanche chez les miens. On se calme plat. Je me morne, elle se plaine. Elle se train-train, je me ligne droite. On se routine, on se déroute.
Dans le fossé.

Je, d'un accident ou d'amour - Extraits n°3

par Loïc Demey, lu par Odile

16.

J’ai reçu, ce matin, d’Adèle une lettre.

Une lettre débordant de verbes. Des verbes conjugués à tous les temps. Le temps du passé facile et de l’avant compliqué, le temps de l’inabouti, le temps d’aujourd’hui et celui de l’espérance. Surtout de l’espérance. Sans conditionnel ni impératif.

Les verbes Venir, Revenir, Cueillir, Accueillir. Les verbes Associer, Donner, Partager, Mêler.

Les verbes Grandir. Offrir. Réunir. Assortir. Les verbes Prescrire et Proscrire, Dire et Redire.

Les Verbes Émouvoir, Savoir, Recevoir et Concevoir. Les verbes Effleurer, Caresser. Embrasser et Pourlécher.

Le verbe Accidenter. Et le verbe Aimer.

J’ai reçu ce matin d’ Adèle une lettre, et subitement ma désorganisation s’est réorganisée. Mon déséquilibre s’est rééquilibré,

mon désordre s’est réordonné.

 

            Car je, d’un accident et d’amour